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« Lorsque j'ai lu 1984 de Georges Orwell, tout me paraissait si loin, et pourtant...
Le vélo est mon principal moyen de déplacement et je reste persuadée qu’il est le plus efficace pour aller à contre-courant des politiques liberticides que décident les pouvoirs publics. Sauf que je ne peux pas l'utiliser pour aller n'importe où, à n'importe quel moment, et surtout, je ne suis pas seule. La plupart des individus ne sont pas prêts à renoncer à un confort et en même temps acceptent -sans vraiment avoir le choix de faire autrement- que la société se "technologise" sans limite, pour qu’au confort pourtant tant recherché se substitue une ambiance sécuritaire génératrice de peur et de malaise. Petit à petit. Nous n’avons rien vu venir, mais nous y sommes.
Je ne sais pas trop bien le rôle que je peux jouer dans ce combat, ni quelle force je suis prête à déployer pour le mener. L'idée qu'on m'oblige à aller où je n'ai pas choisi d'aller ne me plait pas, alors ce que je sais, c’est que je dois faire quelque chose. Participer au fonctionnement de la Mutuelle des Fraudeurs et des bonnes questions qu’elle pose pour que nous gardions notre liberté est un premier pas ».
Rosa
« “L’air de la ville rend libre“ dit un vieux proverbe allemand souvent repris par les penseurs et chercheurs qui réfléchissent à la question de la condition de l’être humain citadin. C’était à l’époque où elle permettait d’échapper au contrôle des communautés villageoises. Aujourd’hui l’œil du voisin a été remplacé par celui de la caméra de surveillance et le papier par les nanotechnologies. Moi, je n’ai pas de maître, alors on ne me pucera pas comme on puce son chien. On ne me retirera pas le droit de circuler librement, et on ne m’obligera pas à payer un droit de passage aux actionnaires de Transpole ».
Mathias
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